En direct des cordées (archives)

La Fabrique Numérique : une porte
ouverte vers le champ du digital
et des nouvelles technologies

Publication : 1er février 2021

Le contexte sanitaire a révélé la nécessité de la maîtrise des outils numériques et l’urgence à développer les compétences digitales des élèves souvent réduites à la gestion des réseaux sociaux. Encouragé par l’appel à projets académique égalité des chances, un projet ambitieux de découverte et de sensibilisation aux nouvelles technologies, à ses pratiques et ses métiers, a vu le jour sur le territoire d’Avignon dans le cadre d’un réseau d’établissements et d’une Cité Educative.

La Fabrique numérique de territoire, un « open space » dédié au digital

Entrer au Fablab, quand on est attiré par le numérique et les nouvelles technologies, c’est « en prendre plein les yeux » ! Trois espaces côte à côte ; une salle dédiée au son et à la vidéo : caméras, drone professionnel, logiciels de montage professionnels, écrans incurvés XXL…

A côté, une salle de travail équipée d’une quinzaine de PC portables, emplacements individuels avec cloisonnement en plexiglas (Covid oblige…), vidéoprojecteur ; on peut y travailler, y suivre un cours, une conférence. Enfin la « salle des machines », imprimantes 3D en série, imprimante résine, impression sur vinyle, scanner 3D et plus encore, là les idées travaillées à partir des logiciels spécialisés deviennent réalité.

Le Fablab et les cordées de la réussite

Le Fablab, c’est aussi nous l’espérons, le début d’une aventure humaine où chaque lundi de 17h à 19h se retrouvent des élèves encordés de plusieurs établissements du réseau Avignon, collégiens, lycéens. Ce qui les rassemble : ils veulent améliorer leurs compétences et leur maitrise de l’outil numérique et partagent une appétence pour les nouvelles technologies, la programmation, la robotique, l’utilisation des machines…

Les élèves ont la possibilité de se projeter dans des projets ambitieux dont les reliefs se redessinent sans cesse au gré des réflexions collectives. Ils y renforcent l’envie d’apprendre et d’entreprendre. Ce mélange d’élèves de plusieurs établissements est l’une des forces du projet. On caricature parfois les « geeks », individus solitaires nez collé à leur écran. Ici il s’agit de partager, de faire groupe. Pour cela la fabrique numérique les accueille en dehors du temps scolaire : il y a le créneau dédié du lundi soir, mais aussi un accueil possible le mercredi, certains samedis, pendant les vacances parfois. C’est là aussi un atout : un lieu extra-scolaire qui permet d’accueillir et d’accompagner des envies, des compétences, de sortir du « chez soi » pour un autre entre soi, dont on peut espérer qu’il fera avenir pour certains, en dessinant et en ouvrant sur des perspectives scolaires et professionnelles souvent insoupçonnées de ces publics.

En effet il n’est pas toujours facile d’accompagner à la fois des élèves qui se destinent à la voie professionnelle et d’autres à la voie générale et technologique ; avec le Fablab c’est possible, et on découvre grâce à lui des chemins d’orientation inédits pour la plupart d’entre eux : une voie qui peut passer par le lycée professionnel puis le BTS tandis que pour d’autres ce peut être le lycée général puis le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie), ou une licence d’informatique ? Et pourquoi pas ensuite, pour les uns et les autres, une entrée en école d’ingénieurs ?

Le Fablab comme un tremplin …

On y trouve un encadrement au plus près des besoins des élèves. La structure et le matériel ont été financés dans le cadre de la Cité Educative d’Avignon, et sont gérés par des salariés de l’association Avenir 84 ; les ateliers dédiés aux élèves encordés sont animés par un enseignant volontaire rémunéré avec les IMP du Plan de relance et épaulé par l’équipe de la DANE (Délégation Académique au Numérique Educatif) qui apporte son appui technique.

En conclusion…

Voilà un projet qui mutualise une dynamique académique et une initiative de territoire, à la fois inscrites dans le cadre de la Cité éducative à laquelle émargent la plupart des différents collèges et lycées impliqués, et le réseau d’établissements dont ils dépendent. La logique fédératrice qui guide les actions permet de travailler différemment avec les élèves : sur un champ thématique qu’il devenait urgent d’investir (le numérique) et de manière décloisonnée entre EPLE, pour le plus grand bénéfice des élèves et d’un territoire.


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