Conseiller / conseillère
en insertion sociale
et professionnelle

La conseillère ou le conseiller en insertion sociale et professionnelle est le contact privilégié des 16-25 ans confrontés à des problèmes d'insertion, de formation, d'emploi ou de vie quotidienne. Elle ou il leur apporte une réponse personnalisée.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 3
Salaire débutant :  1920 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Accompagnateur/trice à l'emploi, Chargé/e d'accompagnement social et professionnel, Conseiller/ière des missions locales

Secteur professionnel : Social

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, Je veux être utile aux autres, Je veux m'occuper d'enfants

Le métier

Au service des jeunes

Problèmes d'orientation, de choix de projet professionnel, de manque de qualification ; difficultés financières, de logement ou de santé... Les jeunes de 16 à 25 ans confrontés à ces obstacles peuvent rencontrer un ou une CISP (conseiller/conseillère en insertion sociale et professionnelle) qui les accompagnera dans leur parcours et mobilisera les dispositifs adaptés à leurs besoins.

Le temps du bilan

Lors du premier entretien avec un jeune, la ou le CISP établit un bilan complet (niveau de formation, expérience professionnelle, centres d'intérêt, revenus, accès aux soins...) et un diagnostic afin d'initier un parcours d'accompagnement individualisé. Les services apportés peuvent aller d'une simple information à l'élaboration d'un projet d'insertion professionnelle au long cours.

Un accompagnement global

Les CISP consacrent une grande partie de leur temps aux entretiens individuels. Par ailleurs, ils animent des séances d'information, des ateliers collectifs (techniques de recherche d'emploi ou de rédaction de CV, simulations d'entretiens...). Ils interviennent également auprès du monde économique (recherche d'offres d'emploi, de stages) et développent des partenariats. En tant que référents du jeune, ils coordonnent l'accompagnement global de ce dernier.

Compétences requises

Une écoute attentive

Chaque jeune est unique. Seule l'écoute active permet de lui donner une réponse adaptée... parfois sur plusieurs années. Pour cela, il est important qu'une relation de confiance s'installe. Réactivité, disponibilité, compréhension, bienveillance et patience font partie des qualités des CISP qui ne doivent, en revanche pas tomber dans la complaisance. Ils sont là pour guider, encourager la personne à se sortir d'une situation précaire, sans tout faire à leur place. Ils aident les jeunes à devenir autonomes et acteurs de leur parcours.

Des capacités d'adaptation et de la maturité

Le dynamisme et la polyvalence sont indispensables dans ce métier. De plus, il faut beaucoup de maturité pour répondre à des situations difficiles, sans trop s'impliquer personnellement. Quand un jeune " craque " ou qu'une situation est bloquée, les conseillers doivent s'y adapter et gérer. Cela demande organisation et sang-froid.

Des connaissances actualisées régulièrement

Les conseillers doivent chercher l'information, prendre des initiatives, développer des partenariats... Ils connaissent bien leur territoire, le fonctionnement des institutions et les dispositifs destinés aux jeunes. Les CISP doivent suivre les nouveautés et l'évolution des mesures d'aide à l'emploi et à l'insertion.

Où l'exercer ?

Dans les missions locales

Les CISP exercent un service public dans une mission locale ou une PAIO (permanence d'accueil, d'information et d'orientation). On compte 439 missions locales et 6 800 lieux d'accueil des jeunes au plan national. Ces structures peuvent être communales ou intercommunales et des déplacements sont à prévoir. Chaque conseiller ou conseillère suit plusieurs dizaines de jeunes et travaille sous la responsabilité d'un ou une responsable de secteur et/ou d'un directeur ou directrice.

Relationnel et administratif

Les horaires de travail des CISP sont réguliers. Ils alternent suivi individuel de jeunes, animation de séances collectives, travail avec des partenaires. Ils assument aussi un rôle administratif important : saisie des dossiers, demandes d'aides ou de formations, appels téléphoniques avec Pôle emploi, les entreprises, les services sociaux ou centres de formation...

Travail d'équipe

Autonomes, les CISP ne sont cependant pas isolés : ils travaillent au sein d'une équipe qui peut compter une dizaine de personnes. Face aux cas difficiles, ils peuvent solliciter l'avis des collègues. Ils doivent suivre l'évolution des dispositifs liés à l'emploi, la formation et l'insertion en général, et s'informer de ce qui se passe dans les autres missions locales ou auprès des partenaires.

Emploi et secteur

Des emplois en progression

En 2021, on comptait près de 9 000 conseillers et conseillères en insertion sociale et professionnelle. Un chiffre en hausse depuis l'adoption du dispositif "1 jeune 1 solution" qui vient s'ajouter au Contrat d'engagement jeunes, notamment. On estime que 1,4 millions de jeunes sont accompagnés sur notre territoire. Si le recrutement des conseillers fait partie des priorités des missions locales, il reste néanmoins soumis aux financements publics. Les CISP peuvent également être embauchés par Pôle Emploi, dans des centres de formation ou des associations d'insertion qui apprécient leurs connaissances du public jeune et des dispositifs qui leur sont dédiés.

De plus en plus de responsabilités

Avec de l'expérience la conseillère ou le conseiller en insertion sociale et professionnelle peut devenir chargé de projet (insertion, logement, santé, citoyenneté...). Elle ou il occupera alors la majorité de son temps au montage de projets en relation avec des partenaires locaux. Elle ou il peut également devenir chef de secteur pour gérer une antenne de la mission locale (encadrement d'une équipe). Au-delà, se situent les postes de direction. Les CISP peuvent encore évoluer vers la gestion de structures associatives, la formation, etc.

Secteur

Salaire du débutant

De 1920 à 2140 euros brut par mois selon le degré de responsabilité.