Chef / Cheffe de station
de traitement des eaux

À la tête d'une station d'épuration, la cheffe ou le chef de station de traitement des eaux organise le travail des équipes techniques pour assurer la dépollution des eaux usées, avant leur rejet final dans la nature.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 5
Salaire débutant :  1827 €
Statuts :  Statut fonctionnaire, Statut salarié

Synonymes : Chef/fe d'exploitation de station de traitement d'eau, Chef/fe de station d'épuration, Responsable d'une station de traitement ou d'épuration des eaux, Responsable de station d'épuration, Responsable de station de traitement des eaux, Responsable de station de traitement ou d'épuration des eaux

Secteurs professionnels : Environnement, Fonction publique

Centres d'intérêt : J'aime organiser, gérer, Je veux protéger la planète

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Le métier

Coordonner les équipes

Le chef ou la cheffe de station de traitement des eaux organise et assure le bon fonctionnement de son site d'épuration. Une usine d'épuration collecte en moyenne plus de 3 millions de m3 d'eaux usées par an. Un énorme débit qu'il faut gérer, depuis l'arrivée des eaux jusqu'à leur rejet. Pour cela, le chef ou la cheffe de station s'appuie sur des techniciens. Ces derniers effectuent, sous son contrôle, les prélèvements d'eau et de boue à analyser au laboratoire ou s'occupent de la maintenance des équipements.

Contrôler les prélèvements

Tous les matins, la cheffe ou le chef de station contrôle les analyses des prélèvements d'eau en étudiant les courbes éditées sur les dernières 24 heures. En fonction de ses observations, des instructions sont données (modification des réglages). Tous les incidents sont analysés par ce ou cette responsable qui désigne les personnes chargées de résoudre les problèmes de pollution éventuels.

Assurer le suivi commercial

Contacter les fournisseurs de matériel ; négocier les prix et acheter les produits nécessaires à l'exploitation de la station (consommables, fournitures pour les réparations) est aussi de son ressort. Un registre, indiquant la nature et la date des traitements mis en oeuvre, les éventuels incidents, les pannes, etc. doit être tenu.

Compétences requises

Organisation

Le chef ou la cheffe de station de traitement des eaux doit savoir diriger et encadrer son personnel. Il faut veiller à la sécurité des agents et techniciens, prévoir leur formation, organiser leurs astreintes et leurs éventuels déplacements.

Toujours à niveau

Posséder des connaissances en chimie de l'eau est indispensable pour comprendre les procédés complexes utilisant le chlore, l'ozone ou l'azote pour " laver " l'eau. Grâce à son savoir technique, le ou la responsable de station veille à la modernisation des équipements, à l'évolution des techniques d'épuration (développement de biotechnologies, possibilités de valorisation des boues résiduelles, etc.), à l'optimisation de l'utilisation de l'énergie électrique et des produits de traitement. La décantation, la biofiltration, la désodorisation n'ont pas de secrets pour ce ou cette spécialiste qui travaille dans le respect des normes environnementales en vigueur.

Qualités relationnelles

La partie relationnelle du métier est importante, avec de nombreux interlocuteurs : élus locaux et techniciens des collectivités, entreprises et administrations en charge de la gestion de l'eau, responsables du réseau d'assainissement, associations de riverains ou de protection de l'environnement, police de l'eau... auxquels il faut rendre compte.

Où l'exercer ?

Un métier de terrain

Le chef ou la cheffe de station de traitement des eaux partage son temps entre la station d'épuration, les rendez-vous avec les fournisseurs et les visites à ses interlocuteurs institutionnels. Il ou elle garde une large autonomie dans l'organisation de son travail et peut disposer d'un véhicule de service. Les risques liés à ce métier sont limités, mais il convient d'être vacciné contre diverses maladies (tétanos, hépatite...) et de faire attention aux risques de glissade et de chute sur le site d'exploitation.

Des astreintes possibles

Ses horaires peuvent être irréguliers, son emploi du temps s'adaptant aux réunions planifiées avec les mairies, les associations, etc. Une station d'épuration fonctionne en continu. En cas d'incident majeur, peu importe l'heure, le chef ou la cheffe de station est à la manoeuvre avec ses équipes et supervise les interventions d'urgence des techniciens.

Différents statuts

Lorsque le métier s'exerce au sein d'une collectivité locale (commune, communauté de communes...), le chef ou la cheffe de station de traitement des eaux a un statut de fonctionnaire : catégorie A ou B de la filière technique territoriale, en fonction de ses diplômes (de bac + 2 à bac + 5). Il est aussi possible d'être salarié du secteur privé.

Emploi et secteur

En collectivité locale

Les emplois se trouvent dans les collectivités locales (communes, communautés de communes). Dans la fonction publique territoriale, le recrutement s'effectue sur concours. L'évolution de carrière dépend de la réussite à des concours internes. Un ou une responsable de station peut décider d'exercer en agence régionale pour l'environnement et conseiller plusieurs exploitants de stations d'épuration.

Au sein d'un grand groupe de l'eau

Dans le privé, le chef ou la cheffe de station de traitement de l'eau exerce pour le compte de grandes entreprises de la distribution de l'eau (Suez Eau France, Veolia, Saur...). Sa carrière peut évoluer vers d'autres responsabilités au sein du groupe : il peut s'agir de diriger des équipes plus importantes ou de bouger géographiquement.

Des perspectives dans l'industrie

Malgré les progrès de l'automatisation et de la gestion à distance qui limitent les recrutements ; de nouveaux débouchés sont apparus dans l'industrie. En effet, certaines entreprises industrielles ayant des besoins en eau très importants ou ayant des pratiques polluantes ont mis en place leurs propres stations pour traiter l'eau qu'elles utilisent.

Secteur

Salaire du débutant

1827 euros brut par mois pour un ingénieur de la fonction publique territoriale.