Chef / cheffe de projet
Secteurs professionnels : Bâtiment et travaux publics (btp), Énergie
Centre d'intérêt : J'aime organiser, gérer
Le métier
Coordonner
À la tête d'une opération délicate, le chef ou la cheffe de projet démantèlement nucléaire coordonne toute la déconstruction d'une installation. Il ou elle veille à la sécurité du personnel et à la protection de l'environnement. À la demande d'un client, le chef ou la cheffe de projet élabore des scénarios de démantèlement, selon l'état des lieux et l'état final visé.
Contrôler
Étude de procédés, planification des travaux... Il ou elle organise et contrôle ensuite chaque phase de l'opération. Il lui faut encadrer toute une équipe d'ingénieurs et de techniciens de divers métiers nécessaires au démantèlement nucléaire : en électromécanique, génie civil ou dans la manipulation de robots. Ces derniers interviennent à la place des opérateurs dans une zone à radioactivité trop élevée.
Sécuriser
Le chef ou la cheffe de projet veille à ce que tout se déroule dans le respect des conditions de sûreté : port obligatoire de gants pour manipuler les produits chimiques ou thermiques, de vêtements spéciaux, de scaphandres ventilés, de masques... et d'autres protections contre les radiations. Le chef ou la cheffe de projet démantèlement nucléaire se conforme à un cahier des charges, qui répond aussi aux problématiques de déchets, d'impact sur l'environnement, dans les coûts et les délais impartis.
Compétences requises
La gestion de projet
Les installations nucléaires n'ont pas de secret pour un chef ou une cheffe de projet démantèlement. De par ses expériences significatives dans des structures de ce type, et notamment dans la gestion de projet, il ou elle doit avoir acquis une bonne expérience technique, des connaissances en contraintes de sûreté, en gestion des déchets et en réglementation, pour être à même de doser ensuite le processus en fonction de tous ces paramètres.
Une fibre managériale
Toutes ses expériences dans le nucléaire apportent à un ingénieur ou à une ingénieure, même ayant moins de 30 ans mais avec beaucoup d'ambition, une expertise qui permettra d'endosser la responsabilité de l'ensemble du processus de démantèlement d'une centrale, aussi bien dans les liens avec une équipe de travail que dans les normes et les pratiques techniques. Il ou elle joue en effet un rôle de manager pour appréhender et piloter le démantèlement, un projet humain et matériel.
En interface commerciale
Dans le cadre de son activité principale de gestion du démantèlement, le chef ou la cheffe de projet reste l'interface avec le client, à qui sont proposées des améliorations dans le processus. En appui des équipes commerciales, il ou elle peut aussi accompagner la vente d'une prestation de démantèlement.
Où l'exercer ?
Salariat ou consulting
Le chef ou la cheffe de projet démantèlement nucléaire répond à la demande d'un client comme EDF, pour le compte d'une société spécialisée dans le démantèlement. Les entreprises de génie civil, de mécanique ou de conditionnement des déchets sont les plus présentes sur le marché de la déconstruction d'installations nucléaires. Les entreprises du bâtiment et des travaux publics recrutent également ce profil d'ingénieur. Cet expert ou cette experte peut aussi travailler en tant que consultant dans un cabinet spécialisé.
Du bureau au site nucléaire
Plus souvent dans les locaux, le chef ou la cheffe de projet se déplace sur le site à démanteler. Cette visite est obligatoire dans le cadre de ses responsabilités. Elle lui permet de se rendre compte du périmètre d'intervention, de travailler à l'inventaire du matériel sur place, de la configuration interne des lieux pour monter ensuite les scénarios de démantèlement.
Toutes sortes de dispositifs
Il ne s'agit pas uniquement de démanteler des centrales nucléaires. Les structures ou les dispositifs concernés sont variés : armes nucléaires, engins à propulsion nucléaire (sous-marins ou porte-avions), réacteurs de recherche, laboratoires chauds (radiants) ou installations de traitements de déchets nucléaires.
Les études
Après le bac
Master ingénierie nucléaire ; diplôme d'ingénieur en énergie ou en génie chimique ; diplôme d'ingénieur en génie atomique à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires.
bac + 5
Emploi et secteur
Un marché en développement
Avec la fin des exploitations des anciennes installations construites dans les années 1960 et les départs à la retraite des chercheurs, ingénieurs et techniciens, les besoins en démantèlement se multiplient. Ils s'amplifient encore davantage avec le renouveau de l'énergie nucléaire. Parmi les employeurs on trouve un grand groupe comme Orano, leader français de l'assainissement et du démantèlement nucléaire, mais aussi Onet Technologies, une société d'ingénierie et de conseil.
pour des profil d'ingénieurs
Les postes requièrent de jeunes diplômés, avec des profils issus d'écoles d'ingénieurs pour les plus recherchés, qui interviennent dans la maintenance et le démantèlement d'installations. Ces ingénieurs intéressent notamment les entreprises du bâtiment et des travaux publics.
Des missions de longue durée
Certaines entreprises cherchent également des experts pour des opérations de démantèlement de longue durée. En effet, le travail d'assainissement (nettoyage) est plus facile à réaliser quand il commence plusieurs années après la mise en arrêt définitif d'une centrale (jusqu'à une quarantaine d'années, voire plus !). Et parce que la radioactivité diminue avec le temps, un bâtiment réacteur peut lui aussi être confiné (isolé) une quarantaine d'années.
Secteur
Salaire du débutant
À partir de 2500 euros brut par mois.