Contrôleur / contrôleuse de gestion

Qu'il travaille dans une usine, un service commercial ou une entreprise, le contrôleur de gestion n'a qu'un objectif : rechercher la performance. De la mise en place de tableaux de bord au suivi du budget, il dispose de nombreux outils de pilotage.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 5
Salaire débutant :  2750 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Analyste de gestion

Secteurs professionnels : Banque - assurances, Commerce et distribution, Comptabilité, gestion, ressources humaines

Centres d'intérêt : Enquêter, analyser l'information, je veux en faire mon travail, J'ai le sens du contact, J'aime jongler avec les chiffres

Le métier

Un copilote vigilant

Le contrôleur de gestion aide les dirigeants pour le pilotage opérationnel et stratégique d'une unité ou de l'entreprise. Avec les responsables des différents services ou de l'unité de production, il établit un plan pour atteindre les objectifs (niveau de production à réaliser, ressources à mettre en oeuvre, etc.). Il analyse en permanence les résultats de l'activité, en rédigeant des rapports pour la direction. Lorsque les prévisions ne sont pas tenues, il les réajuste et préconise des mesures correctives.

Un métier à géométrie variable

Différentes spécialisations existent. Le contrôleur budgétaire encadre la préparation des différents budgets, suit leur application et analyse les écarts survenus en cours d'année. Le contrôleur de gestion industriel analyse la production mensuelle et surveille les coûts de production.

Mais la différence majeure dans le travail du contrôleur de gestion intervient lorsque la société pour laquelle il travaille est cotée en Bourse. Dans ce cas, il a davantage d'informations à fournir aux actionnaires et à un rythme plus fréquent, notamment celles concernant les besoins en fonds de roulement ou le retour sur investissement. Si l'entreprise n'est pas cotée, le contrôleur se concentre sur les indicateurs de trésorerie.

Compétences requises

Doigté et fermeté

Le contrôleur de gestion est en relation directe avec différentes personnes de l'entreprise, du responsable d'activité au chargé d'affaires, du comptable au directeur général. Il doit démontrer qu'il apporte une aide aux services, tout se en montrant suffisamment ferme pour obtenir les réponses voulues. Une certaine aisance relationnelle est donc indispensable.

Les chiffres en tête

Esprit d'analyse et de synthèse, méthode : comme dans toutes les professions du chiffre, le contrôle de gestion demande un cerveau bien structuré. Mémoriser les principaux indicateurs permet d'avancer le chiffre qui sera retenu en réunion de direction générale. Il faut en outre avoir d'excellentes bases comptables et maîtriser les systèmes d'information (tableurs, bases de données...).

Organisé

Occupant une fonction stratégique dans l'entreprise, le contrôleur de gestion doit en connaître les métiers et le fonctionnement. Il lui est de plus demandé de connaître l'anglais commercial. Enfin, il doit faire face à des délais toujours plus courts pour effectuer des reportings de plus en plus nombreux : une bonne résistance au stress et une organisation sans faille sont donc nécessaires pour tenir le coup.

Où l'exercer ?

Différentes entreprises

Dans une PME (petite et moyenne entreprise), le contrôleur de gestion est souvent polyvalent, assurant également des fonctions comptables et financières. Au siège d'une entreprise, il est rattaché à la direction administrative et financière ou à la direction générale. Les grandes entreprises offrent des postes spécialisés dans le contrôle budgétaire, le contrôle commercial, le contrôle industriel, le contrôle financier, la consolidation des informations financières, etc.

Des tableaux de bord

Pour faire ses prévisions et ses analyses, le contrôleur de gestion met en place tout un arsenal d'indicateurs chiffrés, comme les tableaux de bord qui permettent d'évaluer rapidement l'activité. Il utilise beaucoup l'informatique, notamment les progiciels de gestion intégrée. Durant les périodes de budgets et de bilans où l'activité est plus intensive, il ne compte pas ses heures pour être sûr de respecter les échéances.

Déplacements possibles

S'il travaille pour un grand groupe, le contrôleur de gestion peut être amené à se déplacer dans des sites de production ou des filiales.

Les études

Après le bac

5 ans pour obtenir un diplôme d'école de commerce (avec spécialisation finance, contrôle de gestion et audit, management et contrôle de gestion…), un master (comptabilité- contrôle-audit ; management straté- gique ; contrôle de gestion et audit organisationnel…), le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion), un diplôme d'IEP (institut d'études politiques), section économie et finance ou un diplôme d'ingénieur complété par une formation gestion-finance.

bac + 5

Emploi et secteur

Une fonction indispensable

Dans une économie de plus en plus compétitive, les entreprises sont soucieuses de maîtriser leurs coûts et d'améliorer leur performance. Fonction cruciale pour leur stratégie, le contrôle de gestion est une valeur sûre du marché de l'emploi cadre. La fonction, fortement implantée en Ile-de-France (où se trouve encore la majorité des sièges des entreprises), se développe dans l'industrie.

Un métier ouvert aux jeunes

Le recrutement est ouvert aux jeunes diplômés de niveau bac + 4/5. Selon la DFCG (Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion), 10 % des contrôleurs de gestion en poste sont de jeunes diplômés. Une première expérience en cabinet d'audit peut cependant constituer un plus au moment du recrutement. Des postes d'assistant contrôleur de gestion sont également ouverts aux diplômés de niveau bac + 2 ayant une première expérience.

Des évolutions possibles

Ce métier ouvre la voie à des perspectives de carrière dans des postes financiers ou d'encadrement opérationnel comme les postes de directeur du contrôle de gestion, contrôleur de gestion groupe, directeur financier, DAF (directeur administratif et financier), directeur de centre de profit ou encore directeur de l'audit.

Secteur

Ce métier peut être exercé dans tous les secteurs d’activité : agriculture ; BTP ; commerce et services ; énergie ; industrie.

Salaire du débutant

Entre 2750 et 3300 euros brut par mois (+ prime liée aux résultats).