Chef / cheffe de projet biodiversité

La cheffe ou le chef de projet biodiversité cherche à minimiser l'impact négatif de l'activité humaine sur le milieu naturel lors d'un projet d'aménagement. Ses objectifs? Préserver au maximum la faune et la flore, et compenser ce qui est détruit.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 5
Salaire débutant :  2500 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Chargé/e d'études écologues, Chargé/e de mission biodiversité, Chef/fe de projet écologie et biodiversité, Chef/fe de projet écologue, Ingénieur/e écologue, Référent/e biodiversité, Responsable de pôle biodiversité

Secteurs professionnels : Agriculture, Bâtiment et travaux publics (btp), Environnement

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, J'aime bouger, J'aime organiser, gérer, Je veux protéger la planète

Le métier

Encadrer les études de terrain

Chaque année, des dizaines de milliers d'hectares naturels disparaissent. Or la préservation de la diversité du vivant est un enjeu inscrit dans le code de l'environnement, notamment par la mesure ERC (éviter, réduire, compenser). La première mission des chefs de projet biodiversité consiste à effectuer et superviser un diagnostic écologique du site en voie d'aménagement (autoroutes, zone industrielle, projet immobilier...) Pour cela, ils coordonnent les spécialistes (botaniste, entomologiste, ornithologiste...) qui font des relevés, établissent des inventaires et fournissent des données cartographiques que les chefs de projet biodiversité synthétisent.

Protéger et/ou recréer des écosystèmes

La ou le chef de projet propose ensuite des solutions pour réduire les impacts environnementaux du projet et identifie les actions à mener : faire une fauche à telle période de l'année pour protéger une espèce, conserver des buissons parce qu'une autre y habite, protéger une zone du public pour empêcher son piétinement, modifier le tracé d'une bretelle d'autoroute, concevoir des talus routiers qui permettent aux animaux de traverser... Des mesures compensatoires sont aussi proposées pour reconstituer un écosystème lorsque la destruction n'a pu être évitée.

Compétences requises

Connaissances multiples

La cheffe ou le chef de projet biodiversité dispose d'une expertise dans le domaine de l'écologie, de la botanique, de la faune, des zones humides, etc. Une double compétence en droit, géographie ou économie est utile. De bonnes connaissances des réglementations environnementales, la pratique de l'anglais scientifique, et la maîtrise des outils informatiques et cartographiques spécifiques sont souvent exigés. Autonomie, sens de l'organisation et rigueur, associés à un esprit de synthèse et d'analyse sont bienvenus.

Aptitude à la concertation

Les chefs de projets sont des coordinateurs, aptes à piloter des projets et animer des réunions de concertation ou des réunions publiques. Ils collaborent avec les futurs gestionnaires d'un lieu et rencontrent des publics très divers : élus, responsables d'associations, fonctionnaires de services de l'État, industriels... Ils doivent adapter leur discours à chacun eux et faire preuve d'ouverture d'esprit.

Passion pour la nature

On ne choisit pas ce métier par hasard. La cheffe ou le chef de projet biodiversité est souvent passionné/e de la nature, et a acquis une véritable culture de naturaliste tout au long de ses années de formation (dans le cadre d'associations, notamment). Il ou elle possède une grande force de conviction.

Où l'exercer ?

De nombreux déplacements

Les chefs de projet biodiversité effectuent de nombreux déplacements entre leur bureau et le terrain. Ils se déplacent pour animer des réunions avec leurs partenaires ou au sein de l'entreprise cliente qui a sollicité leurs conseils. Ils rencontrent aussi des élus locaux, des associations, des décideurs institutionnels... Ils se rendent aussi sur les sites d'aménagement, où se concrétisent ses projets d'action de préservation. Ils peuvent mener plusieurs projets de front, ce qui multiplie les interlocuteurs.

Et du bureau

Au bureau, devant l'ordinateur, les chefs de projets étudient ou rédigent des rapports. Ils utilisent des logiciels spécialisés pendant la phase d'analyse de l'étude d'impact et rédigent de nombreuses synthèses, avant d'établir un plan de gestion du milieu naturel.

À la tête d'une équipe

La cheffe ou le chef de projet biodiversité ne travaille pas seul. Ce sont avant tout des coordinateurs. Ils doivent organiser le fonctionnement d'une équipe souvent pluridisciplinaire. À eux de coordonner le suivi environnemental des travaux le plus efficacement possible et d'en référer ensuite au client pour débattre des mesures à prendre. De nombreux ajustements sont nécessaires pour concilier enjeux environnementaux, économiques, urbains, etc.

Emploi et secteur

Plusieurs types d'employeurs

Les chefs de projet biodiversité travaillent principalement dans le privé, en cabinet d'ingénierie ou dans un bureau d'études et de conseils spécialisé en environnement, en aménagement du territoire, en urbanisme, etc.. Ils peuvent également travailler dans l'industrie (carrières, centres d'enfouissement techniques, sociétés autoroutières, entreprises du BTP...) ou dans le secteur public : parcs naturels, collectivités territoriales, organismes de recherche, ministères (Développement durable, Agriculture), services de l'État (directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement...) après avoir passé un concours, établissements publics (ONF-Office national des forêts...). La réglementation européenne s'étant durcie en matière de protection de la nature, de plus en plus d'entreprises emploient un spécialiste biodiversité.

Une évolution vers la direction

Il est rare de recruter des jeunes diplômés au poste de cheffe ou chef de projet. Ils commencent souvent comme chargés d'études, puis chargés de mission avant d'être promus chefs de projet. Avec l'expérience, ils peuvent briguer des postes de directeurs de bureau d'études, responsables de service au sein d'un organisme public ou d'un grand groupe, ou devenir experts indépendants.

Secteur

Salaire du débutant

À partir de 2500 euros brut par mois.

Le salaire varie en fonction du lieu d'exercice et de l'expérience antérieure nécessaire pour accéder au poste de chef de projet. Les rémunérations dans le secteur privé sont supérieures à celles du secteur public. En revanche, le salaire associatif (privé) est inférieur à celui d'un ministère (public).