Militaire technicien / technicienne
de l'air (MTA)

Personnel au sol, les militaire technicien de l'air (MTA) ou la militaire technicienne de l'air exerce soit une fonction technique, soit une mission de combat, de sécurité et de protection ; ou bien encore assure le bon fonctionnement d'une base aérienne.
Niveau minimum d'accès :  3E
Salaire débutant :  1776 €
Statut :  Militaire

Secteurs professionnels : Défense, Fonction publique

Centres d'intérêt : J'aime bouger, J'aime les sensations fortes, Je veux être utile aux autres, Je veux faire respecter la loi

Le métier

MTA côté technique

Lorsqu'ils sont mécaniciens, les militaires techniciens de l'air veillent au bon état de marche et à la maintenance des avions, hélicoptères, véhicules et armements de l'armée de l'air. Agents d'exploitation, ils s'occupent des centraux téléphoniques ou des systèmes de surveillance, d'information et de communication sol. Électrotechniciens, ils vérifient l'état de fonctionnement des matériels et installations électriques non aéronautiques d'une base aérienne.

MTA, côté combat, sécurité et protection

Opérateurs de défense sol-air, les militaires techniciens de l'air interviennent dans la défense anti-aérienne (pointeur-tireur, tireur de missiles...). Fusiliers commandos ou conducteurs de chiens : il assurent la sécurité des bases aériennes, des détachements de l'armée de l'air, des commandos parachutistes... Équipiers pompiers, il luttent contre les incendies. Agents de sécurité cabine, il veillent à la sécurité et au service à bord des avions.

MTA comme soutien et support

Dans ce cadre, ils participent au bon fonctionnement d'une base aérienne, en exerçant différentes fonctions (conduite, administration, restauration). Agents d'opérations, ils exploitent les informations liées aux vols (mise à jour de la documentation aéronautique, des tableaux de trafic aérien, acheminement des plans de vols...).

Compétences requises

Discipline et solidarité

Obéissant aux ordres d'un sous-officier ou d'une sous-officière, le militaire technicien de l'air ou la militaire technicienne de l'air a le sens de la discipline, du devoir, et possède un esprit d'équipe sans faille.

Goût de l'effort

Pour être MTA, il est aussi primordial d'être sportif ou sportive et d'avoir une bonne condition physique. Quel que soit son métier, il faut s'entraîner en permanence pour être physiquement et techniquement apte à exercer ses fonctions. En outre, une partie de son temps est occupé à se former à un métier, à faire des stages et à passer des diplômes.

Disponibilité et courage

Mécaniciens, fusiliers commandos, auxiliaires sanitaires, agents de restauration... les militaires techniciens de l'air peuvent, à tout moment, être envoyé en mission en France ou à l'étranger. Courage et disponibilité sont donc deux qualités indispensables. Certaines spécialités des techniciens militaires de l'air, comme steward et hôtesse de l'air notamment, exigent un bon niveau en anglais.

Où l'exercer ?

Essentiellement un travail au sol

À l'exception des agents de sécurité cabine que l'on trouve à bord des avions, les militaires techniciens de l'air évoluent au sol. Les agents d'entretien, magasiniers, conducteurs routier, secrétaires, agents de restauration, auxiliaires sanitaires... peuvent être affectés dans les différents services d'une base aérienne, où ils travaillent en équipe, dans un bureau, un atelier ou sur les pistes d'envol.

Mobilité de rigueur

Travaillant sous les ordres d'un sous-officier, le ou la MTA peut, à tout moment et sans préavis, effectuer toute mission en métropole, outre-mer ou à l'étranger. En France, il ou elle peut participer à des opérations de sauvetage. À l'étranger, il peut s'agir de prendre part à des opérations extérieures pendant des périodes de plusieurs mois. S'engager suppose alors une grande disponibilité et une capacité à s'adapter à de nouveaux environnements.

Assumer les risques du métier

Le métier des armes se caractérise, plus ou moins selon les spécialités, par une exposition au danger, surtout lors de missions sur des terrains en guerre. Le militaire technicien de l'air ou la militaire technicienne de l'air doit donc être prêt à vivre ces situations susceptibles d'engendrer du stress... qui peut être surmonté grâce au professionnalisme et à la cohésion des équipes.

Les études

Après la 3e

Les futurs techniciens de l'air (âgés de moins de 30 ans ) sont recrutés sur tests d'aptitudes psychotechniques, sportives et entretien. Selon les spécialités, il faut justifier d'un niveau de classe de 3e, d'un CAP ou d'un bac professionnel, et savoir nager. Une fois sélectionnés, les candidats reçoivent une formation militaire de 8 semaines au CPOCAA (Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'armée de l'air et de l'espace) basé à Orange. Cette dernière est suivie d'une formation professionnelle qui, selon la spécialité choisie, est dispensée directement au sein de l'unité ou au cours d'un stage en école de spécialité. À noter : il est possible de préparer un CAP aéronautique à l'EETAA (École d'enseignement technique de l'armée de l'air), admission sur dossier. L'obtention du CAP permet d'accéder à des postes de MTA dans des unités techniques.

Emploi et secteur

Recrutement régulier

L'armée de l'air et de l'espace compte 40 500 militaires. Militaire technicien de l'air est le premier grade, l'équivalent de militaire du rang dans l'armée de terre. En 2022, l'armée de l'air et de l'espace prévoyait de recruter 4 000 personnes, dont une part importante de techniciens de l'air. Recrutés à tout moment de l'année en fonction des besoins, les hommes et femmes militaires techniciens de l'air constituent le quart des effectifs.

Formation métier

Une fois leur formation militaire effectuée, les militaires du rang suivent une formation professionnelle, variable selon les métiers, soit dans un centre de formation de l'armée de l'air, soit directement au sein de leur unité d'affectation.

Carrière sous contrat

Le militaire technicien de l'air ou la militaire technicienne de l'air signe un premier contrat d'engagement pour 4 ans (5 ans pour les pompiers). Sous réserve de remplir certaines conditions (réussite à des sélections internes, par exemple), il est possible, par contrats successifs, d'atteindre des engagements allant jusqu'à 19 ans de service.

Promotion et reconversion

Avec l'expérience, le ou la MTA change de grade (aviateur, caporal, caporal-chef). Accéder à une carrière de sous-officier ou de sous-officière est envisageable. Les MTA peuvent bénéficier d'une aide à la reconversion pour réintégrer la vie civile.

Secteur

Salaire du débutant

1776 euros brut pour le grade de caporal. La solde évolue en fonction du grade et de l'évolution professionnelle.