Conducteur / conductrice de machines
à papier

Le conducteur de machines à papier veille au bon déroulement de la fabrication industrielle du papier, sous forme de bobines, qui deviendront des feuilles pour écrire, des mouchoirs, des lingettes, du papier essuie-tout, des masques chirurgicaux...
Niveau minimum d'accès :  CAP ou équivalent
Salaire débutant :  1767 €
Statut :  Statut salarié

Synonymes : Conducteur/trice de ligne de production, Pilote de ligne de production

Métiers Associés : Conducteur/trice de machine onduleuse

Secteur professionnel : Papiers cartons

Centre d'intérêt : Réparer, bricoler, j'adore ça

Le métier

Piloter une unité de production

Au sein de l'industrie papetière, la machine à papier sert à transformer la pâte de fibres de bois (eucalyptus, acacia, pin...) ou les balles de papiers recyclés en bobines de papier. Le conducteur de machines à papier est aux commandes d'une ligne de production, au cours de laquelle la pâte de papier est successivement égouttée, pressée, séchée, lissée puis enroulée sur des bobines. Une machine à ouate peut produire des bobines de papier toilette, qui font 2 m de haut, soit 90 km de papier !

Surveiller les machines

Il conduit et surveille des machines automatisées, à commandes numériques, qui peuvent produire jusqu'à 800 tonnes de papier par jour, à des vitesses dépassant les 100 km/heure. Depuis la salle de contrôle, le conducteur surveille les données affichées sur écran. De là, il peut, à partir de commandes centralisées, modifier les paramètres de fabrication (degré d'humidité, grammage...), dans le respect des instructions dont il dispose, afin d'obtenir la qualité de papier recherchée.

Vérifier la qualité du papier

Sur le site, il inspecte le système d'alimentation et les circuits, change les habillages (feutres, toiles, câbles) des machines et prélève des échantillons de papier pour vérifier leur conformité aux normes de production et de qualité.

En vidéo

Compétences requises

Qualification exigée

L'automatisation et le renouvellement permanent des machines demandent aux ouvriers et aux techniciens une grande capacité d'adaptation et une formation aux techniques modernes de contrôle et de conduite. Les machines étant de plus en plus performantes, le conducteur doit savoir s'adapter aux innovations et être autonome. Il possède des notions en mécanique et en informatique.

Être vigilant et réactif

Une bonne résistance physique est indispensable pour s'adapter aux horaires variables et au travail de nuit. Le rythme de la production en continu requiert une vigilance et une réactivité constantes, une certaine habileté manuelle, de la précision et, en cas de problème, de bons réflexes. Les machines, très perfectionnées, nécessitent de savoir appréhender des problèmes techniques complexes. En cas de casse et de " bourrage papier ", il faut s'approcher des cylindres de séchage, fonctionnant à des températures pouvant atteindre les 70 C ! Pas question de rester près d'eux plus de quelques secondes.

Maîtriser l'anglais : un atout

Le travail s'effectue en équipe et savoir communiquer se révèle indispensable. La maîtrise de l'anglais courant et technique peut constituer un atout à l'embauche, car de nombreuses entreprises françaises sont contrôlées par des groupes étrangers.

Où l'exercer ?

En équipe

Le conducteur de machines à papier coordonne les actions des opérateurs qui interviennent autour de la machine : aide-conducteurs et caristes. Il fait respecter les consignes de fabrication et de sécurité, signale les problèmes de qualité et de maintenance, informe le contremaître sur les conditions de production. Il peut aussi être en contact avec un atelier de transformation du papier, qui réceptionne une partie de la production.

Un travail en continu

Avec une production en continu, l'industrie papetière impose la présence permanente d'une partie de son personnel au sein de l'usine, avec un travail de nuit pour tous les postes d'opérateur (conducteur ou surveillant de machines). Les équipes se relaient donc en 3 × 8 (3 équipes assurant chacune 8 heures) ou en 5 × 8 (5 équipes assurant chacune 8 heures).

Dans le respect des normes

Le conducteur de machines à papier obéit à des règles strictes de sécurité, surtout lorsqu'il se déplace dans des ateliers de grandes dimensions. Le respect des normes européennes, en matière d'environnement, est également crucial.

Emploi et secteur

Au sein de grands groupes

Le volume des papiers et cartons produits a atteint 8 millions de tonnes en 2017. La production des papiers à usage graphique diminue, mais la baisse est compensée par la progression de la production des papiers et cartons d'emballage. Les 3/4 des entreprises papetières françaises sont intégrées à de puissants groupes étrangers, principalement scandinaves et nord-américains.

Des emplois en province

Les effectifs de l'industrie papetière sont stables et les perspectives d'emploi sont limitées dans ce secteur de taille restreinte. Les entreprises sont réparties sur le territoire : en Auvergne Rhône-Alpes, Ile-de-France, Normandie, dans les Pays de la Loire, le Grand Est et les Hauts-de-France.

Devenir contremaître

Le conducteur de machines à papier expérimenté a la responsabilité d'une machine et, à ce titre, supervise et coordonne le travail d'une dizaine de personnes. Après plusieurs années d'expérience, il peut accéder à des fonctions de contremaître. Il dirigera et organisera alors le travail des équipes spécialisées sur l'ensemble du processus de fabrication du papier.

Salaire du débutant

En fonction de l'expérience, le salaire s'établit du Smic à 2400 euros par mois.